dimanche 14 avril 2013

Florian slotawa

Je sais pas si vous vous souvenez, yoni, roso, manon et gladys, mais on avait vu ça au Musée à Munich :







j'ai écris un petit texte de présentation pour l'école.. si vous voulez le lire :

Florian slotawa est un artiste allemand né en 1972 à Rosenheim qui vit et travaille actuellement à Berlin. Il expose depuis la fin de ses études en 1997 à l’école des Beaux Art de Hambourg et de Munich , seul ou en groupe , dans le monde entier et dans des lieux à réputation internationale.

On peut placer sa démarche dans le sillage de la pratique du ready-made instaurée par Duchamps, et dans la continuité ou la réinterprétation de la notion de « non site » inventée par Robert Smithson.  Slotawa réalise en effet des installations à partir d’objets déjà préexistants à partir desquels il effectue des gestes simples, primaires : désignation, juxtaposition, décontextualisation et surtout réorganisation.  Partant du principe qu’il ne veut pas rajouter d’objets dans un monde qui en est déjà saturé, l’artiste travaille justement à partir de ces objets domestiques, qui encombrent notre civilisation : machines à laver, frigidaires, tables, étagères etc . Allant parfois jusqu'à utiliser ses effets personnels, Slotawa brouille les frontières entre le privé et le public, disloque la notion d’espace intime liée à ces objets fonctionnels que l’on peut tous retrouver dans nos propres lieux d’habitation.  Son travail, tout comme celui de Smithson interroge sur  les critères temporels et spatiaux qui définissent  la notion d’œuvre d’art, de production mais aussi du lieu d’exposition, et de création ainsi que l’espace social.
Travaillant la plupart du temps In situ dans le musée ou la galerie, Slotawa se sert également de la photographie pour immortaliser ses installations éphémère. 

L’un de ses premiers travaux, exposés ici … est justement une série de photographies d’assemblages d’objets  précaires, provisoire qui n’était pas conçu pour être exposé au grand public , mais seulement immortalisé par le biais de la photographie. Entre 1998 et 1999 , Slotawa à en effet réalisé ses intervention dans des chambres d’hôtel, souvent miteux, à travers l’Allemagne et surtout l’Europe de l’est. Bouleversant toute l’organisation d’origine de la chambre, Slotawa s’est ingénié a détourner méthodiquement  tous les objets  disponibles pour se créer des sorte d’abris, de «shelter » dans lesquels il réside pour une nuit. 
Une porte devient un toit, une table un sommier, un sommier une des parois de la cabane, un tableau , une porte etc. 
Le lendemain matin, l’artiste remet tout à sa place comme si de rien n’était, et seule la femme de ménage remarquera peut être le déplacement de quelques centimètre des objets .. La seule preuve, trace évidente de cette  transformation réside dans la photographie. 

Même si ses interventions se placent tout à fait dans  certains courants de pensées artistiques, tout a fait sérieux et reconnu, face a ses photographies, on ne peut s’empêcher de penser a nos propres cabane que nous bâtissions enfants. Ces espaces, dont nous bousculions les repères conventionnels devenaient le théâtre de nos histoires et nos fantasme, des endroits ou nous pouvions changer d’identité, jouer à être autre. Nous avons peut être arrêté, en grandissant, de construire ces cabanes, mais Slotawa, lui, continue d’interroger le réel…



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